Orangina, la petite bouteille ronde née en algérie, n'aura pas été rachetée par Coca-Cola ! (les journaux, 24.11.99). C'est idiot, mais j'avais été content de l'apprendre, même s'il y a belle lurette qu'Orangina n'a plus d'attaches d'aucune sorte avec son pays d'origine.

     Le Selecto, lui, notre pétillante boisson / madeleine de Proust, est de plus en plus répandu de ce côté-ci de la Méditerranée. Et, pour l'instant, aucune multinationale n'a envisagé de lui mettre la main dessus. On a même vu cette année une offensive de Coca-Cola en Algérie. Des bouteilles avec des bouchons à thésauriser que ça donnait droit à des morceaux de VTT.

     En France, chez quasiment tous les bons "arabes du coin", du Selecto on en trouve, soit en bouteilles d'un litre, soit en canettes. A Lyon, pas de problème, c'est chez Bahadourian (arménien du coin), derrière la place du Pont.

     Pour ceux qui sauraient pas où en trouver, voilà ci-contre une liste alphabétique de villes, avec pour chacune les distributeurs connus. Pour l'instant, c'est maigre. Mais en s'y mettant tous, ou arrivera à faire le tour de France du Selecto !

     Téléphonez si vous y allez rien que pour ça, les arrivages sont un peu aléatoires. Et quand Sélecto arive, les accros rafflent tout !

     L'étiquette de la bouteille comme la canette comportent le soleil, emblême traditionnel de la marque. Monsieur Boualem, ou votre successeur, n'en changez pas ! Et ceux que l'hégémonie de Coca-Cola insupporte, faites goûter le Selecto autour de vous, c'est pas plus mauvais, et au moins c'est pas une "formule secrète", on sait avec quoi c'est fait, c'est marqué dessus (extrait de pommes et caramel) !

     Merci encore à Azzedine Mabrouki grâce à qui, et avec qui, on en a bu à s'en faire péter la sous-ventrière dans un petit café de la rue Randon (pardon, rue Amar Ali, plus connu sous le nom de «Ali la Pointe»), quand en 1984 on est revenus là-bas ! De retrouver le Sélecto, on en était vraiment retournés !

Et maintenant,un peu de musique :

"J'suis sur la plage à Boulemat avec mon zinc et son derbourka /
Dans la main un verre de Selecto, imitation Coca /
Une couche de Zit-Zitoum sur le corps et sur les bras /
Avec mon pote sur un fond Zahouania /
On parle de tout et de rien, de Nike Air aux visas /
De la traversée du désert au bon couscous de Yema".

J'voulais rester à la cité, mon père m'a dit "Lé Lé La" /
Dans c'cas là j'ramène tous mes amis "Lé Lé La" /
Alors dans une semaine j'rentre à Vitry "Lé Lé La"/
J'irai finir mes jours là-bas "Oua Oua Oua".

© 113, Tonton du Bled, 2000.