La peinture de GHEMIRED
Salah Ou L’affirmation du temps
Par Ammar ALLALOUCHE
L’affirmation du temps sur la possibilité de l’existence
de deux mouvements qui commencent et que se terminent ensemble.
La simultanéité, la vitesse et la lenteur dans la peinture de
Salah ne peuvent être interprétées et indiquées que
par l’affirmation de la signification du temps.
Salah, nous démontre par une méthode, comme une philosophie, que
le temps est compris comme une substance abstraite ou un corps, et parfois le
considère comme un accident d’abord comme une substance abstraite
en voulant, dans un esprit dialectique, voir si le temps peut-être fini
ou infini dans le temporel et l’intemporel cette dualité dans sa
peinture où se disputent le fini est l’infini remet en question
les événements passés et présents qu’acceptent
l’augmentation et la diminution, peuvent avoir commencé ou non
, si le temps peut être existant et stable; s’il peut être
conçu comme divisé et coulant ; si l’une de ses parties
vient avant les autres ; si l’antériorité peut être
comprise selon l’essence , le discours ou non ? Salah veut peut être
nous faire admettre que la relation existant entre le temps est le mouvement
par la connexion de la distance.
Du fait que chez lui, le mouvement fait exister les parties du temps , selon
l’aspect de ce qui Antérieure, en laissant le spectateur deviner
ce qui est postérieur, car le fait de pénétrer son œuvre
par celui qui n’a pas compris le mouvement, ne peut être compris
dans le temps.
Salah attribue à l’espace qui n’est que lieu où viennent
se déployer amplement ses compositions mentales en quatre propriétés
il a le corps à l’intérieur de lui- même, il ne peut
avoir d’autre chose que ce corps ; il sépare de lui par le mouvement,
car le lieu accepte les choses qui se déplacent. Après le lieu,
c’est le vide, c’est là, problématique qui se pose
pour Salah, car comment expliquer que le vide est une puissance qui fait monter
les choses au plus haut ; s’il appartient à la quantité
continue ou discontinue ?
Comment Salah qui se trouve confronté devant ces deux dualités,
« le lieu est le vide » où le « vide et le lieu »
– comment utiliser à la fois, le cérébral et l’acte
pour qu’ils soient synchronisés dans une parfaite harmonie.
Salah refuse d’être dépassé par le temps qu’il
lui attribue aussi la même valeur que le mouvement, lui indiquant peut
être que le temps contient le passé et le futur, ce futur qui lui
fait parfois peur- Quant au passé il le considère comme étant
le prolongement d’un processus interrompu auquel seulement des réminiscence
viennent se greffer.
Ce qui renforce la peinture de Salah, c’est qu’il utilise à
la fois la vision et l’ouie, la vision pour entendre et l’ouie pour
voir, car sa peinture s’entend pour celui qui est à l’écoute.
Abstraite qu’elle est, la peinture de Salah s’inscrit dans un courant
nouveau car il serait injuste de le catégoriser ou de le classer même
s’il ne semble pas qu’il soit refusé à aucune influence.
Bien au contraire, il parait s’imprégner de tout ce qui lui ressemble
et qu’il partage avec l’autre.
Qu’est ce qui fait que la peinture de Salah est le miroir de l’autre-
c’est qu’il puise de chez l’autre tout ce qui concorde avec
la sienne de la place qu’il laisse au passage de l’autre de sa création
; comme l’objet créé qui enferme en lui les principales
contradictions du créer et parmi ces contradiction, celle du moi et de
l’autre.
La peinture de Salah est avant tout la fiction d’un monde inconnue mais
dont nous nous identifions si on doit s’impliquer pour comprendre dans
quelle direction l’artiste s’achemine.
La peinture de Salah est une union de la matière et de l’espace-
l’union des formes réelles et de formes imaginaires.
L’influence de la nature même de la matière employée,
la peintures est de plus conçue comme une « écriture »
dans l’espace, où les formes pleines sont remplacées par
des axes de mouvements d’où l’effet produit de dynamisme
et de tension. Des rapports des formes entre elles dans l’espace, est
aussi rapport des formes avec l’espace.
Dans l’approche artistique de la peinture de Salah dont l’avenir
se présente sous les meilleurs auspices où le passé se
futurisera et le futur devient antérieur. La vision utopique s’efface
au profit d’un discours de plus en plus proche de la création.
Ammar Allalouche - Artiste plasticien - Critique est chercheur
en matière d’art ...Tunis Constantine le 01 Mars 2004