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29 juin 2010

ORAN

5 JUILLET 1962 - LE GENOCIDE

Par José Castano

« J’écris dans ce pays que le sang défigure qui n’est plus qu’un monceau de douleurs et de plaies, une halle à tous vents que la grêle inaugure, une ruine où la mort s’exerce aux osselets. » (Louis Aragon - « François la Terreur »)

         Ce jeudi 5 juillet ne paraissait pas devoir être, à Oran, une journée plus angoissante que les autres. Comme depuis cinq jours, les Oranais s'éveillaient dans les rumeurs d'une foule qui avait déjà envahi la rue, ivre de promesses et de rêves. On allait enfin connaître le bien être, le monde allait changer de face, le pactole allait couler. Et la fête continuait... tandis que les Français qui étaient encore là bouclaient leurs valises ou attendaient, écrasés de soleil et de misère, un bateau sur les quais ou un avion aux abords de l'aérogare.

            Un soulagement pourtant se faisait jour parmi ces Français-là. Tous avaient redouté la date fatidique du 1er juillet (référendum) et plus encore celle du 3 juillet qui avait vu défiler sept katibas de l'ALN dans Oran. Or, rien de ce qu'on avait craint ne s'était passé. Les enlèvements se succédaient, certes, les attentats sournois au coin des rues, aussi, mais il n'y avait pas eu de déferlement de la masse musulmane et le chef de détachement des unités de l'ALN, le Capitaine Bakhti avait déclaré aux Européens : « Vous pourrez vivre avec nous autant que vous voudrez et avec toutes les garanties accordées par le GPRA. L'ALN est présente à Oran. Pas question d'égorgements. Bien au contraire, nous vous garantissons une vie meilleure que celle que vous connaissiez auparavant ! » 

            De plus, le général Katz, en personne, avait estimé qu’il avait pris toutes les dispositions nécessaires pour que les manifestations du 5 juillet à Oran se passent dans le calme le plus absolu. Avec le Capitaine Bakhti, il s’était engagé à ce que les réjouissances algériennes ne débordent pas en ville européenne. Pourquoi dans ce cas là s'inquiéter plus que de coutume ? La fête marquant la célébration de l'indépendance  algérienne pouvait commencer...

            Cependant, dès l'aube, le village nègre (quartiers arabes) se mit en mouvement et contrairement à ce qui avait été promis, ce furent des milliers de Musulmans qui déferlèrent vers la ville européenne, s'étourdissant dans les cris, les chants, les you-you des femmes. Rien ne laissait encore prévoir le drame qui allait se passer. Pourtant de nombreux Européens constatèrent que certains avaient une arme à la main et que beaucoup d'autres tentaient de dissimuler soit un revolver, un couteau, un fusil, une hache ou un gourdin. Le doute n'était plus permis. Alors les plus avertis se barricadèrent et on essaya de prévenir par téléphone les amis et la famille de ses craintes.

            Place Jeanne d'Arc située devant la cathédrale, une Musulmane, après avoir poussé une série de you-you stridents, grimpa sur le socle de la statue équestre de la pucelle d'Orléans. On lui tendit un drapeau vert et blanc qu'elle accrocha à l'épée que Jeanne d'Arc pointait vers le ciel. Une immense clameur accueillit cette action. Survoltée par sa prouesse, la mégère entreprit, toujours juchée sur le socle, une danse du ventre endiablée, supportée en cela par des milliers de mains qui claquaient au rythme de la danse. Il n'y avait plus de France en Algérie, il n'y avait plus de pucelle Française. L’Algérie appartenait aux Algériens !

            A midi moins dix, devant le théâtre municipal où s'était rassemblée la foule, un silence incompréhensible s'établit soudain. Des responsables du FLN, étaient là, encadrant la meute et semblant attendre un signe. Puis quatre coups de feu isolés se firent entendre. C'était le signal ! Ce fut alors que plusieurs hommes, semblant mettre à exécution un plan mûrement réfléchi, partirent en courant dans toutes les directions, criant : « C'est l'OAS, c'est l'OAS qui nous tire dessus !» entraînant par là même la foule qui se mit également à courir en criant « OAS, OAS, OAS ! »

            De ce rassemblement qui se devait - aux dires de Katz - être pacifique, émergèrent soudain des hommes en armes qui, pour affoler les gens, tirèrent dans toutes les directions - y compris sur la foule - aux cris de « OAS assassins ! Sus à l'OAS ! »

            Bientôt le feu fut dirigé sur les sentinelles françaises en faction devant la mairie, le Château-Neuf (là précisément où se tenait l'état-major de Katz) et l'hôtel Martinez qui hébergeait les officiers français. Après un moment d'hésitation, les soldats français ripostèrent à leur tour avant de se barricader. Ce fut là le point de départ du plus grand pogrom anti-européen que l’Algérie n’eût jamais connu.

            Ce qui va se passer ce 5 juillet à Oran, sera insoutenable à voir. Toutes les limites de l'horreur seront franchies. Des centaines d'Européens seront enlevés ; on égorgera, on émasculera, on mutilera pour le plaisir, on arrachera les tripes des suppliciés, on remplira les ventres de terre et de pierraille, des têtes d'enfants éclateront contre les murs comme des noix, des hommes seront crucifiés, brûlés vifs ; des femmes seront violées puis livrées à la prostitution ; le sang se répandra en nappes tandis qu'au village nègre, les Européens encore vivants seront suspendus par le palais aux crochets d’abattoir.

            Comment pardonner, 48 ans après l’horreur de ce sang pleurant des viandes… ces bouts de cadavres que l’étal tenait suspendu à ses crochets ? Le crime est bien trop grand pour que nous n’en perdions jamais le souvenir !

            Très vite, les Européens qui ne s’attendaient pas à ce déferlement de violence furent pris en chasse et bientôt ce ne fut qu’horreurs et abominations.    Les cris de terreur trouvaient leur écho dans toutes les gorges des victimes pourchassées. Il ne subsistait plus le moindre sang froid, plus le moindre germe d'humanité... Ce n'était plus qu'une avalanche de démence et de terreur. Le carnage était sans précédent. La puanteur uniforme de la mort avait remplacé les odeurs multiples de la vie.

            Pendant ce temps, l'armée française se barricadait dans les postes de garde en position de surveillance. Un hélicoptère survola la ville. A son bord, le Général Katz essayait d’apprécier la situation. D'après le rapport des sentinelles, sur la seule place d'Armes, il y avait au moins vingt cadavres d'Européens affreusement mutilés. Mais du haut de son appareil, le « boucher d'Oran » - ainsi l'avaient surnommé les Oranais - crut pouvoir conclure que la ville semblait calme (!). Tout était, apparemment, rentré dans l'ordre ! Il valait mieux éviter un affrontement avec le FLN, pensa-t-il !... et le drapeau français fut amené pour ne pas exciter davantage la multitude.

            Chaque Européen était devenu proie, gibier face à la foule terrible, acharnée à sa joie, déchaînée, et quand ils apercevaient des véhicules de l'armée française, en proie à la terreur, tentaient d'y grimper… ils y étaient la plupart du temps repoussés à coups de crosse.      C'était l'épouvante parmi eux. « Mais que fait l'armée, que fait l'armée ? » disaient-ils. Ils entendaient encore les hauts parleurs des camions militaires promener dans toute la ville, le lancinant et rassurant appel : « Oranais, Oranaises, n'écoutez pas ceux qui vous mentent (sous-entendu, l'OAS). L'armée est ici et restera pendant trois ans pour vous protéger. ». C'était, les 26, 27 et 28 juin 1962 !

            Des hommes en tenue de combat, rutilantes de neuf, « les valeureux soldats de la libération », et d'autres civils armés se déversaient dans les immeubles et en ressortaient des files d'Européens, hommes, femmes, enfants, vieillards. Ces malheureux « convois de la mort » prenaient la direction d'Eckmuhl, du Petit Lac et de la Ville Nouvelle, mains sur la tête, sous les sarcasmes, les crachats, les injures, les coups et les huées de la populace. Pour eux, c'était la fin, ils le savaient et ils priaient pour que la mort vînt les prendre le plus vite possible et les arracher aux supplices qui les attendaient. Avec amertume ils se remémoraient les paroles de Fouchet : « La France n'oubliera jamais l'Algérie. Sa main sera toujours là pour l'aider»... « Comment pouvez-vous croire que la France puisse vous abandonner ? Vous avez la garantie d'un traitement  privilégié ».

            Il  est vrai que le Ministre n'avait pas précisé de quel traitement il s'agirait !... Et aujourd'hui, la ville toute entière leur paraissait une tombe : la leur. Aucune aide de personne à attendre. Crier, appeler au secours, tout était inutile. C'était le colonialisme et la génération nouvelle qu'on allait détruire, voilà tout. Alors, qu'importait qu'on saignât les enfants et qu'on ouvrît le ventre des mères, qu'on arrachât les tripes des suppliciés et qu'on les pendît par les pieds au-dessus de braises incandescentes...

            A dix sept heures, enfin, le bruit caractéristique d'un convoi de camions se fit entendre. C'était la gendarmerie mobile, l'âme damnée du Général Katz qui prenait position. Dès cet instant, comme par miracle, la manifestation prit fin et la populace disparut... mais il était trop tard.

            Des centaines de cadavres jonchaient les rues, le sang avait maculé trottoirs et rigoles, les appartements étaient dévastés, les magasins pillés, les disparitions ne se comptaient plus, la ville avait pris le visage de l'apocalypse.

            Pourquoi cette intervention s'était-elle produite si tardivement ? Avait-on décidé de faire payer aux Oranais leur folie, leur passion pour l'Algérie française, leur trop grande fidélité à l'OAS ?

            Où était passé le Capitaine Bakhti, l'homme fort, l'homme de confiance de Katz, qui avait déclaré le 3 juillet qu'il n'était pas question d'égorgement ?

            La réponse est simple : Paris, qui, grâce à ses renseignements, s'attendait à cette explosion de folie furieuse, avait ordonné à Katz « de ne pas bouger, de laisser faire ». Et Katz, grosse brute bornée qui tirait vanité de sa servilité - même quand il s'agissait d'assassiner ou de laisser assassiner des Français ! - à la recherche constante d'une nouvelle étoile, obtempéra aveuglément. Ceci est une certitude.  Les preuves matérielles foisonnent en ce sens. Ce qui est incontestable, c'est que l'ordre de Paris, capté à la poste centrale vers 16 h 30, de faire cesser la tuerie eut instantanément son effet. A 17 heures, tout était fini et la ville abasourdie était plongée dans un silence de mort, de cette mort qui pendant six heures s'était abattue sur elle. Katz quant à lui, pouvait être fier : Il avait obéi aux ordres et une quatrième étoile allait récompenser sa fidélité.

           Cependant dans la cité meurtrie, l'angoisse étreignait les survivants. Chacun tremblait pour les siens, les gens se cherchaient, beaucoup demeuraient encore cachés de peur de voir la tornade s'abattre de nouveau. Le nombre des disparitions augmentait d'heure en heure, aggravant le tourment des familles. La morgue était pleine à craquer et une odeur fétide s'en dégageait. On en refusa bientôt l'entrée et les corps entassés, mutilés, étaient méconnaissables.

            Dans la ville arabe et au Petit Lac, le tas des tués était plus incohérent et plus dense. Il s'échappait une odeur fétide, insupportable, une épouvantable pestilence. L'on pouvait voir, trempant dans des bains répugnants, les viscères des malheureuses victimes et sur un mur, tracé d'une main maladroite, l'on pouvait lire : « Les boyaux des Français »... Et toujours cette liesse, et toujours ces cris « Mort aux Chrétiens ! »... Et toujours cette foule frénétique, fanatique, cette même foule qui, quelques mois plus tard, n'obtenant rien des promesses invoquées tout au long de la guerre et réduite soudain à la famine, émigrera en France avec une mine attristée et des yeux de douleur, dans cette Patrie qu'ils auront eu plaisir à humilier et dont ils auront persécuté avec délice ses enfants.

José CASTANO (joseph.castano0508@orange.fr)


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Commentaires
A
C'était que je me souvienne lors d'une des fetes de Paque. Mes petits cousins, papa et maman, prirent la 4cv avec les deux enfants en bas age. Ne pouvant se rendre directement, ils decidèrent de prendre quelques chemins de traverse qui les firent passer par un douar à l'exterieur...Sur la route ils rencontrèrent une foule en fureur qui stopa la 4cv. Ils arracherent la maman, le père et les enfants...La dernière vision dont se souvient la maman est une barre de métal ou de bois qui s'abbat sur son mari....Passe un convoi militaire français qui voit parfaitement la scène, mais ne s'arrete pas...."Coup de bol" un convoi FLN passe preque aussitot qui intervient recupère la maman et les deux enfants pour les amener dans un hopital géré par eux memes avant de les remettre à l'armée française..Son mari , malgrés des recherches effectuées par l'armée fut porté disparu. Son nom est sur la liste des disparus...Je me souviens avoir vu ma cousine lors de son retour a la maison comme "folle"..( tellement le choc était intense et insupportable.) Je la perdis de vue durant pas mal d'années ...Dieu merci, elle et ses enfants que je sache, aux dernieres nouvelles vont actuellement bien.MERCI LA FRANCE !!!!!
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A
Souvenirs d'un enfant de 13 ans à l'époque :<br /><br /> En ce bel été ensoleillé de fin Juin 1962 à Choupot, maman et moi etions seuls à la maison (papa etait décédé en 60 "naturellement"et mon grand frère à l'armée muté en France). Lorsque mon oncle surgit dans la cour : "Allez,allez, C..., s'adressant à ma mère, il faut partir, les militaires sont là pour nous accompagner, prenez juste une valise de linge...". ...Nous nous engoufrons dans la voiture ainsi que madame A, une voisine seule chez elle. Devant 2 GMC ouvrent la route, la voiture suit et la marche est fermée par un dernier GMC. Nous filons vers le sud pour contourner la ville car selon ce que j'avais entendu, il n'était pas possible de traverser la ville tenue par les fels, il fallait donc contourner. La nuit commence à tomber arrivé à hauteur de La Sénia, lorsque des coups de feu rentissent. Maman prend sa valise et la place entre la portière et et son corps.. Les camions stoppent brusquement, les militaires giclent à l'exterieur..ils nous font descendre et nous ordonnent de nous proteger dans le fossé qui borde la route. En peu de temps, malgré la penombre du soir, ils arrivent à localiser les tireurs, peu nombreux dont les ombres se faufilent à la lisière d'une rangée d'arbres à quelques 150m...nous remontons dans les vehicules et reprenons la route..Beaucoup plus loin, nous nous engageons sur une piste sur la gauche,il fait nuit noire. Sous la lumière blafarde des phares et la poussière les camions s'arretent à une croisée de chemins..quelques militaires descendent, mon oncle descend aussi et je les entends palabrer autour d'une carte..Visiblement le Lieutenant n'était pa certain de la direction à prendre..Mon oncle : " Non, sutout pas par là, nous allons traverser un village arabe.." . Quelques instants et nous reprenons notre route pour arriver enfin vers Gambetta aux alentours de minuit. Des amis à madame A.. nous hebergent pour la nuit. Le lendemain, mon oncle, madame A, maman et moi reprenons notre route cette fois ci sans encombre jusqu'à Ain El Turck.sains et saufs. Le 5 juillet 62 , mon oncle propose à maman et madame A. de retourner à la maison recuperer des affaires...Alors que nous debouchons sur la place de la mairie ,nous tombons sur une marée humaine..mon oncle roule au pas, le vehicule entouré de toutes parts, sous les cris, les youyous et les arabes qui se presseent contre la voiture en rggardant à linterieur. Mon oncle dit à maman : "surtout, ne les regardez pas.."... Nous remontons tant bien que mal le long du grand boulevard ...Vers le haut, bien après la synagogue, la foule s'estompe..et arrivons sans encombre à la maison. Nous chargeons la voiture, il doit etre vers les 15/16H. le vehicule demarre, tourne à droite devant l'épicerie, puis à gauche et remonte la rue. On distingue tout au bout deux ombres et c'est lorsque nous les rejoignons que le deux fels sortent les armes et nous arretent. Le premier mets mon oncle jambes et bras ecartes face contre le mur la matt 49 pointée sur son dos, tandis que le second demande à maman ses papiers d'identité, son arme pointée. J'entends le premier fel discuter avec mon oncle qui parle un peu l'arabe....au bout d'un moment ce premier crie à l'autre de nous laisser partir, mais visiblement ce dernier n'est pas d'acord et veut nous emmener......(L'on se doute en ce 5 Juillet de son intention). Fort heureusement il finit par ceder et nous laisse partir. Nous tournons au coine de l'Avenue, une rafale part, on distingue à peine un homme qui tombe, la voiture file....Enfin nous revoilà à Ain El Turck...Juillet s'ecoule tranquillement pour le gamin que j'étais, dans les rues, pas ame qui vive, et j'étais allé me baigner tout seul sur la plage déserte par une fin d 'apres midi....Fin Juillet maman me dit : " M... il y a un bateau militaire qui emmène les gens en France" et j'ai pu avoir un passage....Il doit etre dans les 11h, nous antrons dans le port de Mers El Kébir. Maman, sa petite valise à la main et moi suivons une foule en rang qui s'engouffre par la coupée dans l'entre pont du porte avion Lafayette. Il est midi, la passerelle est rentrée, la batiment s'ebranle en ce 22 Juillet 1962. maman et mois somme assis sur une couverture poséé sur le pont d'acier. par la coupée protégée par un garde fou de cordage se presse des hommes, des femmes pour jeter un dernier regard sur tout ce qu'ils ont du abandonner..Un homme pleure.....des femmes pleurent..."Nous" les "petits" encore trop jeunes pour réaliser la portée des choses....Mais, car il y a un "mais"...Le stress post traumatique surgit (alors que j'avais passé une ado tranquille), bien après vers mes 19ans, qui me procura de nombreuses difficultés sans que je comprenne pourquoi...Ce n'est que beaucoup, beauoup plus tard que la comprehension se fit progressivement, graduellement...Stress qui perdure encore aujourdh'ui (mais plus gérable). Par exemple ce fut lorsq'il y eut l'attentat du bataclan. Je me lève sur le coup de minuit, mets la radio en et entend les infos. Je crus tout d'abord à une blague, mais au moment meme ou je réalisais que ce n'en était pas une, à la decription des evennement l'image de l'arrestation que nous avions subie me revint en mémoire avec une extrapolation de ce qui serait arrivé s'ils nous avaient emmener. Je fus pris de tremblements aux mains et mon coeur se mit soudainement à battre très fortement à " 200 à l'heure", je crus qu'il allait exploser ou finir par s'arreter....Dés le matin je partis aux urgences passer des examens qui ne revelerent aucune atteinte...Mais depuis ce jour je suis atteint par periodes, de palpitations plus ou moins fortes, qui peuvent perdurer une quizaine de jours, plus ou moins et de petites douleurs cardiaques. MERCI LA FRANCE !!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!
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B
Les planteurs se situent prés du port d'Oran où enfant m'a grand mère m'y amenait pour jouer. Le village nègre peuplé de musulmans ne situe pas dans le quartier où se trouvait le lycée Ardaillon peuplé d'européens avec la rue Dutertre (magasins généraux et caserne de pompiers).<br /><br /> La distance entre les Planteurs et le Village Nègre n'aurait pas pu être parcourue par un obus de mortier de 60 ni de 80. Il eut fallu pour cela utiliser un mortier de 150 avec des dégâts considérables rapportés à la puissance de cette dernière arme. Je suis officier de l'école d'infanterie de Cherchell (classe 60 2C) et connait les deux premier calibre de 60 et 80. Le mortier de 150 ne peut être manipuler par des hommes à pied.
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J
En 1964 j'ai passé plus de 3 mois embarqué sur un patrouilleur côtier à Mers el Kébir, base navale d'Oran. Dans un esprit de réconciliation on nous proposait sous forme de volontariat des petits voyages « découvertes » dans l'intérieur des terres. C'est ainsi que j'ai connu par exemple le merveilleux site de Tipasa cher á Albert Camus... Or un jour, lors d'un dernier arrêt dans un élevage d'huîtres sur la côte, lors du commentaire du conférencier, 2 femmes jeunes européennes, ont discrètement demandé à un marin du groupe si on pouvait les embarquer avec nous. Elles étaient accompagnées d'un groupe de 3 ou 4 hommes algériens qui, nous l'avons espéré n'ont pas remarqué leur manège.<br /><br /> Le lieutenant nous accompagnant nous a vite fait remonter dans le car, les engagés de longue date qui faisaient partie de notre groupe commençant á s'agiter… <br /><br /> Nous étions encore à une heure de route de la base, en tenue de sortie, sans armes, nous ne pouvions rien faire, rien !<br /><br /> Je reverrai toujours le regard de l'une d'elles qui nous suivait des yeux alors que nous repartions avec nos beaux uniformes BBR…<br /><br /> Cette histoire que j'écris, je ne peux la dire sans m'arrêter dans un sanglot !<br /><br /> <br /><br /> Jacques Aygalenq matelot 05 63 8322
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A
J'ai oublié de vous dire que je ne suis pas pied-noir ..je suis marocain natif d'oran quartier Victor Hugo<br /><br /> Nous sommes rentrés au maroc directement après l'indépendance (1963) pour habiter Oujda
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A
Monsieur Joseph, votre présentation des faits dramatiques de cette journée est terrible..Oui je devais avoir 9 ans (je suis né en 1953) Assis sur le trottoir, j'ai vu défiler des voitures à vive allure avec des européens qui hurlaient dedans..je comprenais qu'on les emmenait vers le petit lac pour les égorger..Mais l'image qui est gravée en moi et restera gravée jusqu'à la fin de mes jours est l'image de la peugeot 403 qui s'est arrêtée devant l'épicerie de M;Romboni..3 hommes en sont sortis et se sont engouffrés dans cette épicerie.....ils ont traîné M.Romboni dehors ...l'un des 3 hommes brandissait une oreille sanglante ;;;il venait de l'arracher avec une lame. sous les you you des femmes<br /><br /> Je ne pourrai JAMAIS oublié cette scène et chaque fois que j'y pense je ne peux retenir mes larmes<br /><br /> Pourtant je n'avais que 9 ans,;j en ai 63 aujourd'hui<br /><br /> Je n'ai pas assisté aux événements que vous relatez mais je les imagine<br /><br /> Cordialement
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D
J'ai oublié de dire sur mon précédent commentaire : "Bravo" à Mr Julien Sanchez !<br /><br /> J'aurais aimé être à Beaucaire le 29 Novembre prochain mais le cœur y sera ! Bonne journée. Geneviève 🌴🍀
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D
Ce 5 /07/1962 est gravé à jamais dans ma mémoire. Dans le village où j'habitais (Sidi-Chami) à 10 Kms d'Oran, nous savions ce qui se passait en ville et étions terrorisés ! 1 Ami de mes Parents (40 ans) a été retrouvé pendu aux Abattoirs et je pense très souvent à lui et à tous ceux qui ont subi le même sort. Ce que je crains, c'est qu'il y ait 1 autre "5 Juillet 62" ici en France !! Bonjour à tous les Pieds Noirs !<br /><br /> Geneviève 🌴💗
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G
Mr Jean Dervjllez ! vous dites n ' importe quoi ! 1 quel est la portée d ' un tir de mortier !! 2 le village Négre , n' est pas le planteur ! 3 si les tires se faisait par exemple des Planteurs , il eu été impossible que l ' obus puisse atteindre le village négre !! Je suis moi meme né a St Antoine , quartier séparé par le bd de Mascara , j ' ai fais mes études du primaire dans le quartier du village négre , ecole Pasteur , et je n ' ai a aucuns moments eu échos de ce probléme !! De grâce Mr Dervillez , ne transformez pas l ' histoire , et gardez la votre , pour vous ! quand a nous rapprocher les uns des autres , je vous cède ma place , je n ' ai plus rien a partager avec ces gens la
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E
Comme dit Jaumet la critique est facile mais l'art plus difficile<br /><br /> Merci José pour cet article qui m'a fait pleurer<br /><br /> Quant à JF paya qu'a t il fait pour défendre les pieds noirs?
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T
J'ai lu ce texte....ancien appelé 1956-1958...tout ce que "José" a écrit je l'ai connus pendant ma période...en Oranie...ces massacres ont existés, bien avant ce 5 juillet 1962...je pourrai en écrire des pages et des pages.
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J
Onimert<br /><br /> La critique est aisée mais l'art est difficile dit-on ! Et il est facile de débattre sur la position de l'épée de Jeanne d'Arc ! Quant aux tirs de mortiers par l'OAS quelle outrance ! Et parler de Mechta à Oran c'est mal connaître les lieux ou emmêler le Bled et la ville ou simplement un aveuglement vous poussant à la confusion ! <br /><br /> Beaucoup d'écrits ont été rapportés par des journalistes français et étrangers dignes de foi et tous corroborent cette boucherie décrite par José Castano, l'auteur de cet article ! <br /><br /> L'aveuglement perdure depuis 50 ans alors qu'une explosion de ce genre risque de se produire ici à nos portes et pour laquelle on ne fait rien, préférant taire la réalité comme celle du 5 juillet 1962.
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V
Bonjour,<br /><br /> <br /><br /> Votre mail est truffé de mensonges , je n ai jamais entendu parler de tirs aux mortiers par l' OAS, le quartier que nous appelons le village nègre est en plein quartier Européens ( Lycée Ardaillon ) les immeubles ne sont pas des mechtas comme dans le bled , votre témoignage ne tient pas la route<br /><br /> Le 5 Juillet vous avez vu des actrocités, vous vous abstenez de donner des détails. en réfléchissant bien, je me demande si vous êtes bien un militaire. <br /><br /> Viviane qui est révolté par votre mail.
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D
Le 5 juillet 1962 à 10 heures j'étais dans les rues d'Oran Affecté à la 363é CLRA de la Sénia j'avais à prendre les pièces détachées pour la réparation des véhicules que nous avions à entretenir.Nous avons mon chauffeur et moi été témoins de ces évènements,et avons eu la chance de pouvoir nous sortir in-extrémiste.Je ne voudrais pas polémiquer sur cette tragédie mais j'ai aussi le souvenir d'avoir vue de mes propres yeux, après le 19 mars les gens de l'OAS tirer des obus de mortiers des terrasses surplombant le quartier nègres appelé aussi les planteurs et voir exploser ces obus sur les "mechtas" voir courir femmes et enfants dans toutes les directions afin déchaper à la mort. J'étais tous les jours dans ORAN,de novembre 61 au 13 juillet 62 j'ai connu et vue beaucoup de <br /><br /> situations aussi pour dire de rechercher des responsables, des coupables c'est chercher une aiguille dans une botte de foin.Restons-en là il ne faut pas oublier, par contre il nous reconstruire et nous rapprocher les uns et les autres car nos deux pays ont tellement de choses à ce dire. Jean DERVILLEZ
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J
Ne pas citer ses sources ne relève d'aucun "problème"... Le "problème" se situe chez ces "esprits critiques" qui n'ont cure de la qualité de mes articles et de ce qu'ils apportent dans cette entreprise de sauvegarde de notre MÉMOIRE. Aucun commentaire sur le texte... probablement trop puissant pour eux, mais comme il leur faut systématiquement critiquer, alors le prétexte leur est fourni... Citer mes sources, serait ajouter du texte superflu et priver mes lecteurs des liens qui enrichissent mes articles. Voilà la raison! Par ailleurs, que Jeanne d'Arc brandisse son épée vers le haut ou vers le bas, est-ce bien important dans la narration de cette journée meurtrière? Ajoute-t-elle ou enlève-t-elle quelque chose à l'intensité du récit?
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H
Effectivement elle avait et a toujours son epee pointee vers le bas C·est Gerard Israel qui dans sa version du 5 juillet avait decrit cela et ensuite plusieurs l ·on repris sans le citer mais lui non plus ne donnait pas de sources ni de references comme un des premiers ecrivains de la guerre d·Algerie celebre Hyves Courriere pour ne pas le citer faisant de l·histoire a "l Alexandre Dumas" comme beaucoup d·auteurs Algeriens qui raccontent n·importe quoi !
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J
Tres beau texte de José Castano malheureusement il ne donne pas ses sources et les références et les citations des témoins et auteurs Nota La Jeanne d'Arc d 'Oran n'avait pas son épée "dressée vers le ciel" mais pointée vers le sol Voir sa photo prise a Caen ou elle fut rapatriée
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