CASSAIGNE
Située à 302 mètres d'altitude, entourée par Saf-saf, Lapasset et Bosquet, CASSAIGNE est située à 16 km au Nord-Est d'Ain Tédéles la plus grande ville de proximité.
Le village portera le nom de CASSAIGNE en hommage au lieutenant-colonel Philibert CASSAIGNE, aide de camp de Pélissier tué lors de l'assaut de Malakoff en Crimée le 8 septembre 1855, .
Le centre fut créé en même temps que Ouillis et Bosquet en 1873, CASSAIGNE avec un territoire de colonisation de 1283 hectares qui servi à constituer 50 concessions agricoles, dont 24 ont été attribuées à des Alsaciens-Lorrains qui reçurent du gouvernement comme ceux de Bosquet : maison, cheptel, instruments aratoires, semences et vivres, mais pour répondre aux besoins d'extension 18 nouveaux lots furent formés en suivant et rapidement occupés.
Au début de la colonisation seules les sources de Sidi Ali avaient été captées pour l'alimentation du village, mais quelques années plus tard, en raison même de son rapide développement, on se vit dans l'obligation de trouver de nouvelles ressources en eau. La source de Sidi Afif située à 3 km du village a été facile de capter et à canaliser jusqu'au centre du village.
Une petite source l'Ain Taousna formant deux petites mares fétides que les troupeaux indigènes utilisaient et donnant 2 à 3 litres à la minute fut aménagée pour alimenter un abreuvoir placé sur la route du Dahra.
Un Bordj fut construit servant de refuge en cas d'attaque des tribus rebelles. Il était fermé par un grand portail et entouré de hauts murs troués de meurtrières. Sur la Place, il y avait le logement du Secrétaire de Mairie et celui du Curé, chacun avec une cour et un jardin. Il y avait aussi l'appartement de l'Administrateur-adjoint, le principal ayant son appartement, siège de la Commune-Mixte, en bas de la rue. Il y avait également les deux appartements des Instituteurs, et les deux classes de garçons avec une grande cour des préaux. Un Groupe scolaire de plusieurs classes fut construit plus tard.
Ce sont de jeunes ingénieurs des Ponts et Chaussées qui entamèrent les grands travaux de réfection routiers suivant le Plan de Constantine.
CASSAIGNE eu le triste privilège d’avoir le premier civil français tués en 1954, dans la nuit du 31 octobre au 1er novembre. Un jeune homme nommé FRANÇOIS Laurent venant de Mostaganem, essuie des coups de feu après Ouillis. Il se dirige vers Cassaigne pour avertir la Gendarmerie et sonne au portail qui est fermé. Le jeune homme fut abatu devant ce portail où il demeura jusqu’au matin, car les gendarmes, entendant les coups de feu, n’ouvrirent pas. Le commando avait reçu l’ordre d’attaquer la Gendarmerie pour y prendre les armes.
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