![]() Chapitre 5 |
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Mais
reprenons le récit de l'histoire paroissiale; l'école des
soeurs fonctionnait pour les filles, M. Pons songe à une école
libre pour les garçons. Il achète à M. Robert, pour
6.000 francs, un terrain de 45 mètres de long sur 35 mètres
de large, situé à l'angle de la rue Victor-Hugo et de la rue
Pasteur et il y construit un grand immeuble avec ses propres ressources
et un prêt de 10.000 francs accordé par M. Georgel, vicaire
général et secrétaire de l'évêché
d'Oran. Le 19 octobre 1896, l'école ouvre ses portes. Elle est confiée
aux Frères Maristes; Le frère Bernon en est le directeur et
six autres frères lui sont adjoints. Deux ans plus tard, à
la demande de nombreux parents, l'ouverture d'un pensionnat est envisagé;
il sera autorisé par le frère Théophane, supérieur
général, en visite à Saïda. En 1881 la laïcité gagne du terrain; l'état d'esprit du gouvernement change vis-à-vis des religieux. Comme partout ailleurs, les religieuses de Saïda sont touchées; l'école communale leur est retirée. M. le curé Pons et la congrégation des trinitaires achètent l'immeuble Campillo situé à l'angle de l'avenue de Charrier et de la rue Voltaire; cette maison est aménagée en école. Le 27 septembre 1881, les religieuses s'y installent et, en janvier 1882, l'école libre est ouverte. Aussitôt elle prend de l'extension; les parents veulent pour leurs enfants l'enseignement donné par les religieuses plutôt que celui de l'école laïque, et rapidement le personnel enseignant doit être augmenté et porté à quatorze soeurs par accroissements successifs. Les lois laïques obligèrent M. le curé Pons à chercher un biais pour contourner la loi qui dépossédait les religieux et l'Église de leurs biens; il fallut constituer une société. L'immeuble est vendu en 1898 à MM. Georgel, vicaire général, Jorro et Risch prêtres du diocèse d'Oran, qui constituèrent une société. Cependant, le 1er juillet 1903, l'école des frères est fermée en application des lois du 1er juillet 1901 et du 4 décembre 1902, bien que le conseil municipal ait émis un avis favorable pour le maintien des écoles religieuses lors du référendum des conseils municipaux de France et des Colonies, organisé à la demande du gouvernement. L'école des soeurs devait subir le même sort quelques mois plus tard alors que les frères se sécularisent et que leur école etait réouverte le 1er octobre 1903 sous le nom de "École Félix-Faure". Cette même année, la commune construit et ouvre le groupe scolaire situé sur la place proche de la mairie. |
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