Paroisse en marche
Chapitre 6

Ain-el-Hadjar, comme Saïda, prenait de l'importance; la population de ce centre, comme celle de Nazereg, réclamait que le culte soit assuré chez elle. La commune de Saïda alloua à M. le curé Pons une subvention de 1.600 francs destinée au traitement d'un second vicaire avec obligation d'assurer le culte religieux d'Ain-el-Hadjar et de Nazereg. M. l'abbé Pierre Hourcade fut désigné, par Mgr l'évêque d'Oran, pour ce service, le 1er juillet 1890. Ce n'est qu'en 1902 qu'Ain-el-Hadjar est érigé en paroisse; le premier titulaire fut M. l'abbé Calas qui se proposa de fonder cette paroisse. Comme Ain-el-Hadjar devenue autonome, Géryville, trop éloignée, fut détachée de la paroisse de Saïda, qui dégagée de ses obligations pouvait envisager d'autres projets.

M. Pons songeait à réaliser un projet qui lui était cher; l'église de la Redoute s'avérait trop petite pour l'importance de la population de Saïda et il envisageait la construction d'une nouvelle église. La municipalité entra dans ses vues, mais le destin réservait cette réalisation à son successeur; en effet, le 8 août 1902, M. Pons fut victime d'une grande faiblesse accompagnée d'une légère hemoptysie. Il s'alita et son vicaire, M. Larrive, eut juste le temps de lui donner les sacrements sur sa demande. Il expirait le 9 août à 13h, assisté de son vicaire et de la vénérée supérieure des religieuses trinitaires. Il était âgé de 62 ans et était resté titulaire de la cure de Saïda pendant 33 ans; il repose dans le cimetière de Saïda.

M. Joseph Flinois, maire de Saïda, avait déjà soumis à l'approbation du préfet un projet d'église dressé par M. Rey, architecte de la ville. Quelques jours après l'installation de M. l'abbé Huertas, venant de Bou-Sfer, en remplacement de M. Pons, l'approbation préfectorale du devis du projet d'église parvenait à la municipalité; dès lors, on pouvait se mettre à l'ouvrage, ce que M. Huertas ne manqua pas de faire. Sur ces entrefaites, M. Loubet, Président de la République Française, en visite officielle en Algérie, vint à Saïda. M. Joseph Flinois, maire de l'époque, obtint de l'illustre visiteur une subvention de 10.000 francs pour la nouvelle église.

      Précédent
Suivant