![]() Chapitre 9 |
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L'installation
de la nouvelle cloche eut lieu le 26 mai 1912; sa bénédiction
solennelle coïncida avec la communion solennelle des enfants de la
paroisse. Elle pesait 700 kgs et elle fut bénie par le révérend
père Féraud, jésuite d'Oran, délégué
par Mgr. Capmartin, nouvel évêque d'Oran. Elle portait l'inscription
suivante; "Fondue en l'an de grâce 1912 pour la paroisse de Saïda;
Mgr Capmartin, étant évêque d'Oran; M. Flinois, maire
de la ville et M. Pradelle, curé de la paroisse. Je m'appelle Marie-Thérèse;
j'ai eu pour parrain M. Raphaël Pardiès et pour marraine Mme.
Marie-Thérèse Martinez-Escudéro épouse Pardiès". Cette cloche a été descendue du clocher le 3 février 1964, avant la destruction de l'église par les nouvelles autorités de Saïda, et fut envoyée en France avec l'espoir de la voir réintégrer une église. Cette mesure a été prise, avec l'autorisation de Mgr. Lacaste, évêque d'Oran, comme pour bien d'autres objets du culte des églises d'Algérie, par suite de la quasi disparition de la communauté catholique, provoqué par l'indépendance de l'Algérie. La cloche a été demandée par la paroisse Saint-François-d'Assise de Bihorel-Rouen; elle a été fondue pour en faire trois plus petites. Leur bénédiction a eu lieu le 9 janvier 1965 et une nouvelle inscription est gravée sur leur flanc: "Jeanne la Rouennaise, Marie et Thérèse les Saïdèennes, venues d'horizons différents, témoins de souffrances et de joies, ensemble, nous serons pour nos frères, les hommes, messagères d'espérance". En cette même année 1912, l'église était dotée, le 24 novembre, d'un magnifique chemin de croix. M. le chanoine Jorro, curé-doyen de la paroisse du Saint-Esprit d'Oran, tout heureux de venir à Saïda où il fit ses premières armes apostoliques comme vicaire en 1871, fut délégué par Mgr. l'évêque d'Oran, assisté de M. le chanoine Cholat, curé-doyen de Mascara et, lui aussi, ancien curé de Saïda, pour bénir et indulgencier solennellement le chemin de croix. |
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