![]() Chapitre 7 |
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Le premier coup de pioche était donné le
4 mai 1903 et, à la fin du mois,
la première pierre de la nouvelle église était bénite
sans solennité. Peu de temps après, un triste événement
survint; M. l'abbé Huertas décédait subitement le 8
juin 1904, victime d'une congestion cérébrale. Malgré
ces avatars, la construction de l'église se poursuivait au même
rythme, et c'est M. l'abbé Pierre Cholat, nommé curé
de Saïda en juillet 1904, en provenance de Géryville, qui devait
achever cette oeuvre. Cette même année, le jour de Noël,
la nouvelle église était ouverte au culte pour accueillir
la foule des fidèles, venus célébrer la naissance du
sauveur La bénédiction de la nouvelle église a lieu le 8 mai 1905 par Mgr Cantel, évêque d'Oran, en tournée de confirmation. La première église, celle de l'hôpital, était désaffectée et devenait cuisine de cet établissement. Enfin, Saïda avait une église en rapport avec sa population; la réalisation était l'oeuvre de M. Rey, architecte de la ville. Elle était de style ogival du XIIIème siècle, en forme de croix latine; dans les panneaux du mur de la nef, ont été construits des cintres en briques afin d'ouvrir, le cas échéant, des nefs latérales. La longueur totale de l'édifice était de 48 mètres, le clocher haut de 33 mètres est bâti en pierre de taille, grès du pays, la nef avait une longueur de 31 mètres et une largeur de 9 mètres. L'édifice commencé le 4 mai 1904 fut terminé entièrement le 31 mai 1905; le coût de la construction a été de 102.000 francs, dont 20.000 provenant d'une subvention de l'État et 82.000 donnés par la commune. Maintenant, il fallait garnir ce vaste édifice. La pose des vitraux eut lieu en décembre 1904; celui de Jeanne d'Arc, placé au centre du choeur, a été offert par M. le curé Chollat et par son vicaire M. l'abbé Trémolet; ceux de Saint Pierre Claver, de Saint Émile, du Sacré-Coeur et de la Vierge du Rosaire ont été offerts par la famille Huertas en souvenir du regretté M. l'abbé Huertas Émile qui avait fait la commande des vitraux et pensait les payer de ses propres deniers, sans faire appel à une souscription; ceux de Saint Joseph, offert par les religieuses trinitaires, Saint Louis par la famille Thoremby, Saint Jean-Baptiste par les familles Pagney et Grosdemange, enfin celui de Saint Victor fut offert par M. Raphaël Cholat, frère de M. Cholat, curé de Saïda, et celui de Saint Antoine par la famille Londiveau. |
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